viernes, 29 de julio de 2011

Un poema mío traducido al francés

C’était la fin du monde dans mon quartier
C’était la fin du monde dans mon quartier
et ça n’a intéressé personne.
Mes parents avaient mis CNN
et ils attendaient le bulletin spécial.

Les liquor stores et les cyber-cafés
sont restés ouverts jusqu’à très tard.
Personne ne comprenait les signes.
Même la femme qui a vue la silhouette
de la p’tite vierge de la Haute-Grâce
sur le cristal de devant de son tout-terrain
est partie la laver au car wash.

Les motels et les bingos étaient bourrés de gens.
Les filles évangéliques qui, avec leurs pamphlets,
avaient tant annoncé la fin
sont allées tôt au lit.

On n’a pas coupé les lignes téléphoniques.
Ni l’eau ni l’électricité ont cessé de couler.
Personne n’a vu les étoiles tombant du ciel.
Et lorsque l’archange Michel a sonné sa trompette,
le parti des yankees
était
à son huitième tour.

Traducción de Manuel García Cartagena